La date du 25 novembre a été choisie par l'Organisation des Nations Unies pour célébrer la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
Son origine remonte à 1960, lorsqu'en République Dominicaine, les sœurs MIRABAL furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles sont alors devenues le symbole du combat pour éradiquer ce fléau qu'est la violence faite aux femmes.
Cette journée à pour objectif d'informer et de mettre en lumière les violences faites aux femmes en France mais aussi dans le monde entier, quelles que soient leurs natures ou formes. Cette journée est l'occasion de partager, de prévenir mais surtout d'informer, aux travers d'actions diverses, la public sur cette cause.
Pourquoi ?
Source: un.org/fr
Source: ardennes.gouv.fr
Nous parlons ici des violences conjugales faites envers les femmes par des hommes mais il est important de spécifier que ces violences au sein du couple peuvent toucher des hommes et être commises par des femmes. Nous généralisons volontairement aux femmes victimes car, dans notre pratique et institution, il s'avère que les victimes reçues sont en grande majorité des femmes. Merci de votre compréhension.
Les photos qui suivent, sont volontairement choquantes et dénonciatrices. Elles peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes ou des plus jeunes. Vous pouvez directement passer sur les autres pages du site si vous le souhaitez.
Merci de ne pas réutiliser ni d'enregistrer les photographies suivantes, qui appartiennent à la photographe seule.
"Je m'appelle GOURBILLON Cynthia. Je n'ai jamais vécu la violence physique mais verbale. Je l'ai connue,... bien sur ce n'était pas mon conjoint mais au travail que j'étais sans cesse rabaissée, traitée de nulle, d'inutile… Et c'est vrai qu'au bout d'un certain temps je le pensais réellement, je pensais que je n'étais rien et j'ai commencé à développer un syndrome "fibromyalgique" qui m'a anéantie. Jai décidé de lutter contre toutes les violences, les injustices qui m'entourent avec mes photos, mes idées... Bien sûr, cela est à mon échelle, encore très petite, mais j'espère que cela prendra de l'ampleur car ce monde devient de pire en pire. En 2019, il y a eu 149 femmes qui sont décédées sous les coups de leur conjoint, 121 femmes sont mortes de violences conjugales en 2018 et 135 en 2017.
Aujourd'hui nous sommes de plus en plus à lutter contre ces actes et j'espère que mes photos aideront les femmes, à se libérer de leurs maux..."
Pour mieux voir les photos, vous pouvez cliquer dessus.
Retrouvez Cynthia GOURBILLON sur les réseaux pour voir ses autres créations.
Cynthia Gourbillon Photographie Artistique
Cynthiagphotographie
Les témoignages qui vont suivre sont l'oeuvre de femmes reçues et suivies à l'Horizon et qui ont accepté de partager leur expérience sous diverses formes.
"Depuis la solitude de ma souffrance et de mon désespoir,
Enfermée, mise en cage, dans ma propre maison,
Soumise aux exigences et à la maltraitance de l’Autre,
Mortellement impuissante, indignée et furieuse,
Obligée d’encaisser pour protéger les miens,
Terriblement dupée, humiliée, frappée, annihilée
Souvent tentée de mettre fin à nos jours,
Secourue malgré moi, enfin, après d’interminables mois,
Une fois que des personnes crédibles ont signalisé mon cas,
Reprise en charge par le système, encore, 30 ans après,
Désireuse de tourner la page, d’oublier mon bourreau,
Encadrée, avec vue sur l’Horizon dégagé et solidaire,
Sans stress, ni fatalisme, ni peur, ni solitude,
Mentalement forte, malgré tout, mais physiquement épuisée,
Assurément invulnérable dorénavant,
Une battante, qui plus est, qui luttera toujours contre la
Xénophobie, sous toutes ses formes, sans haine aucune !"
L.G.R
"Une femme ou un homme ne mérite pas d'être frappé(e) et/ou d'être insulté(e), traité(e), rabaissé(e) verbalement par une personne.
Nous n'avons pas à nous sentir mal à cause d'autrui par rapport à des gestes et des paroles."
Lucie Sarrazin
"Les blessures physiques ne restent pas. L'extérieur tuméfié reflète l'intérieur meurtri. Les blessures internes , les violences psychologiques et les souvenirs restent encrés. Tout comme le tatouage restera..."
J.
J. a tenu à nous faire partager un dessin qui a été fait d'elle par une personne de son entourage et a souhaité y rajouter la phrase ci-dessus comme pour y apporter son propre sens ainsi que pour compléter ce qui ne se voit pas au premier regard.
Ce film a été réalisé à l'ALIS Trait d'Union par une stagiaire, Manon Salmon, accompagnée de femmes suivies à l'Horizon.
"Se faire maltraiter c'est se sentir diminuer, détruite.
On a qu'une envie, se mettre dans un coin isolé, dormir et ne plus se réveiller pour ne plus sentir cette douleur que l'on ne peut contenir.
On se sent très mal, piégée entre malheureuse et tout perdre, impuissante de choisir. Incapable de croire que l'on peut se prendre en main.
Seule car on nous a toujours dit que l'on était rien sans lui."
BK
Dessin de Sààb
Dessins de Sààb.